La pratique du bouddhisme

Être un bouddhiste pratiquant comporte deux parties: premièrement, cela signifie que vous êtes d'accord avec certaines idées ou principes de base qui sont au cœur de ce que le Bouddha historique a enseigné. Deuxièmement, cela signifie que vous vous engagez régulièrement et systématiquement dans une ou plusieurs activités d'une manière familière pour les adeptes bouddhistes. Cela peut aller d'une vie consacrée dans un monastère bouddhiste à la pratique d'une séance de méditation simple de 20 minutes une fois par jour. En vérité, il existe de très nombreuses façons de pratiquer le bouddhisme - c’est une pratique religieuse accueillante qui permet une grande diversité de pensées et de croyances parmi ses fidèles. "

Croyances bouddhistes de base

Il existe de nombreuses branches du bouddhisme qui se concentrent sur différents aspects des enseignements du Bouddha, mais toutes sont unies dans l'acceptation des Quatre Nobles Vérités du Bouddhisme.

Les quatre nobles vérités

1. L'existence humaine ordinaire est remplie de souffrance. Pour les bouddhistes, la "souffrance" ne désigne pas nécessairement l'agonie physique ou mentale, mais plutôt le sentiment omniprésent d'être insatisfait du monde et de sa place, et d'un souhait sans fin pour quelque chose de différent de ce que l'on a actuellement. "
2. La cause de cette souffrance est le désir ardent. Le Bouddha comprit que le cœur de toute insatisfaction était l’espoir et le désir de plus que ce que nous avions. La soif de quelque chose d’autre nous empêche d’éprouver la joie inhérente à chaque instant.
3. Il est possible de mettre fin à cette souffrance et à ce mécontentement. » La plupart des gens ont vécu des moments où ce mécontentement cessait et cette expérience nous a appris que le mécontentement omniprésent et le désir de plus peuvent être surmontés. Le bouddhisme est donc une pratique très prometteuse et optimiste.
4. Il existe un chemin pour mettre fin à l'insatisfaction . Une grande partie de la pratique bouddhiste implique l’étude et la répétition d’activités concrètes que l’on peut suivre pour mettre fin à l’insatisfaction et à la souffrance inhérentes à la vie humaine. Une grande partie de la vie du Bouddha a été consacrée à expliquer les différentes méthodes permettant de se réveiller du mécontentement et du désir.

La voie qui mène à la fin de l'insatisfaction constitue le cœur de la pratique bouddhiste et les techniques de cette prescription sont contenues dans la voie des huit volets.

Le sentier des Huit fois

1. Bonne vue, bonne compréhension. Les bouddhistes croient qu'il faut cultiver une vision du monde telle qu'elle est réellement, et non telle que nous l'imaginons ou voulons la voir. Les bouddhistes croient que la manière normale de voir et d'interpréter le monde n'est pas la bonne, et que la libération survient lorsque nous voyons les choses clairement. "
2. Bonne intention. Les buddhistes croient qu'il faut viser la vérité et agir de manière non nuisible pour tous les êtres vivants. Des erreurs sont attendues, mais le fait d'avoir la bonne intention finira par nous rendre libres.
3. Discours droit. Les bouddhistes décident de parler avec prudence, de manière non préjudiciable, d'exprimer des idées claires, véridiques et édifiantes, et d'éviter celles qui sont dommageables pour soi-même et les autres.
4. Bonne action. Les bouddhistes tentent de vivre d'un fondement éthique basé sur les principes de non-exploitation des autres. L’action juste comprend cinq principes: «Ne pas tuer, voler, mentir, éviter l’inconduite sexuelle et s’abstenir de prendre des drogues ou des substances intoxicantes».
5. Moyens de subsistance convenables. »Les Bouddhistes estiment que le travail que nous choisissons pour nous-mêmes devrait être fondé sur les principes éthiques de non-exploitation des autres. Notre travail devrait reposer sur le respect de tous les êtres vivants et devrait être un travail que nous pouvons être fiers d'accomplir.

1. Bon effort ou diligence. Les bouddhistes s'efforcent de cultiver l'enthousiasme et une attitude positive envers la vie et les autres. Un effort approprié pour les bouddhistes signifie une "voie médiane" équilibrée, dans laquelle un effort correct est contrebalancé par une acceptation détendue. "
2. Bonne conscience. » Dans la pratique bouddhiste, la meilleure conscience est décrite comme une conscience honnête du moment. Cela nous demande de rester concentrés mais de ne rien exclure de notre expérience, y compris les pensées et les émotions difficiles.
3. Bonne concentration. Cette partie du sentier en huit forme la base de la méditation, que beaucoup de gens identifient au bouddhisme. Le terme de Sanksrit , samadhi, est souvent traduit par concentration, méditation, absorption ou concentration d'un esprit. Pour les bouddhistes, le cœur de l'esprit, lorsqu'il est préparé par une compréhension et une action appropriées, est la clé pour se libérer du mécontentement et de la souffrance. "

Comment "pratiquer" le bouddhisme

Le terme "pratique" désigne le plus souvent une activité spécifique, telle que la méditation ou le chant, que l'on pratique tous les jours. Par exemple, une personne pratiquant le bouddhisme japonais Jodo Shu (Terre Pure) récite chaque jour le Nembutsu. Les bouddhistes zen et theravada pratiquent le bhavana (méditation) tous les jours. Les bouddhistes tibétains peuvent pratiquer une méditation informelle spécialisée plusieurs fois par jour.

Beaucoup de bouddhistes laïcs ont un autel. Ce qui se trouve sur l'autel varie d'une secte à l'autre, mais la plupart incluent une image du Bouddha, des bougies, des fleurs, de l'encens et un petit bol pour une offrande d'eau. Prendre soin de l'autel est un rappel pour prendre soin de la pratique.

La pratique bouddhiste inclut également la pratique des enseignements du Bouddha, en particulier le Sentier des huit. Les huit éléments du chemin (voir ci-dessus) sont organisés en trois sections: sagesse, conduite éthique et discipline mentale. Une pratique de méditation ferait partie de la discipline mentale.

La conduite éthique fait vraiment partie de la pratique quotidienne des bouddhistes. Nous sommes mis au défi de prendre soin dans notre discours, nos actions et notre vie quotidienne de ne pas nuire aux autres et de cultiver la santé en nous-mêmes. Par exemple, si nous nous mettons en colère, nous prenons des mesures pour mettre fin à notre colère avant de nuire à quiconque.

Les bouddhistes sont mis au défi de pratiquer la pleine conscience en tout temps. La pleine conscience est une observation non critique de notre vie d'un moment à l'autre. En restant attentifs, nous restons clairs face à la réalité actuelle, sans nous perdre dans un enchevêtrement de soucis, de rêveries et de passions.

Les bouddhistes s'efforcent de pratiquer le bouddhisme à chaque instant. Bien sûr, nous sommes tous parfois à court. Mais faire cet effort, c'est le bouddhisme. Devenir bouddhiste ne consiste pas à accepter un système de croyance ou à mémoriser des doctrines. Être bouddhiste, c'est pratiquer le bouddhisme.