La pleine conscience est une pratique bouddhiste adoptée par de nombreux psychologues et auto-assistants "gourous". La pratique a de nombreux effets psychologiques bénéfiques.
Cependant, la conscience pour augmenter le bonheur ou réduire le stress est quelque peu différente de la pratique bouddhiste de la conscience. La pleine conscience fait partie du Sentier Octuple du Bouddha, qui est le chemin de la libération ou de l'illumination. La pratique traditionnelle est plus rigoureuse que celle décrite dans de nombreux livres et magazines.
Le Bouddha historique a enseigné que la pratique de la pleine conscience repose sur quatre fondements: la pleine conscience du corps ( kayasati ), des sentiments ou des sensations ( vedanasati ), de l’esprit ou des processus mentaux ( cittasati ) et des objets ou qualités mentaux ( dhammasati ). Cet article se penchera sur le troisième fondement, la pleine conscience.
Qu'entendons-nous par esprit?
Le mot anglais "mind" signifie différentes choses. Il est également utilisé pour traduire plus d'un mot sanscrit ou pali avec différentes significations. Nous devons donc clarifier un peu.
Les enseignements du Bouddha sur les fondements de la pleine conscience se trouvent principalement dans le Satipatthana Sutta du Pali Tipitika (Majjhima Nikaya 10). Dans ce canon particulier des Écritures bouddhistes, trois mots différents en pali sont traduits par "esprit". L'un est manas, qui est connecté à la volonté. Manas génère également des idées et porte des jugements. Un autre mot est vinnana, parfois traduit par perception. Vinnana est la partie de notre esprit qui reconnaît et identifie (voir aussi "Les Cinq Skandhas").
Le mot utilisé dans le Satipatthana Sutta est citta. Citta est un mot qui mérite d'être longuement exploré, mais pour le moment, disons qu'il s'agit de conscience ou d'états mentaux. Il est aussi parfois rendu "cœur-esprit", parce que c'est une qualité de conscience qui ne se limite pas à la tête. C'est une conscience qui engage aussi les émotions.
Contempler l'esprit en tant qu'esprit
Dans le Satipatthana Sutta, le Bouddha a dit à ses disciples de contempler l'esprit en tant qu'esprit, ou la conscience en tant que conscience, sans s'identifier à cet esprit. Ce citta n'est pas votre esprit. C'est quelque chose qui est présent, sans aucun moi qui s'y attache. Le Bouddha a dit:
"Ainsi, il vit contempler la conscience dans la conscience intérieurement, ou il vit la conscience contemplant dans la conscience extérieurement, ou il vit la conscience contemplant dans la conscience interne et externe. Il vit en contemplant les facteurs d'origination dans la conscience, ou il vit en contemplant les facteurs de dissolution dans la conscience, ou vit en contemplant les facteurs d’origine et de dissolution dans la conscience, ou sa conscience est établie avec la pensée «La conscience existe», dans la mesure où cela est nécessaire pour la connaissance et la conscience, et il vit détaché et ne s’accroche à rien dans le monde. moines, un moine vit en contemplant la conscience dans la conscience ". [Traduction de Nyanasatta Thera]
Le moyen le plus simple d’expliquer la contemplation de l’esprit en tant qu’esprit est qu’il implique de s’observer avec passion. Y a-t-il du calme ou de l'agitation? Y a-t-il concentration ou distraction? Ce n'est en aucun cas un exercice intellectuel. Ne forme aucune idée ou opinion. Il suffit d'observer. Cadrez vos observations comme suit: "il y a de la distraction" plutôt que "je suis distrait".
Comme pour la pleine conscience des sentiments, il est important de ne pas porter de jugement. Si vous méditez avec somnolence ou matité, par exemple, ne vous en faites pas pour ne pas être plus alerte. Observez simplement que, maintenant, il y a de la monotonie.
En observant les états mentaux qui vont et viennent, on voit à quel point ils sont éphémères. Nous commençons à voir des modèles; comment une pensée a tendance à en chasser une autre. Nous devenons plus intimes avec nous-mêmes.
Pratique d'un moment à l'autre
Bien que la conscience mentale soit le plus souvent associée à la méditation, Thich Nhat Hanh recommande de pratiquer la conscience mentale à chaque instant. Dans son livre, il écrivait: "Si vous voulez connaître votre esprit, il n'y a qu'un moyen: tout observer et tout reconnaître. Cela doit être fait à tout moment, autant dans votre vie quotidienne que dans votre vie quotidienne." l'heure de la méditation. "
Comment travaillons-nous avec des pensées et des sentiments tout au long de la journée? Thich Nhat Hanh continua,
Quand un sentiment ou une pensée surgit, votre intention ne devrait pas être de le chasser, même si, en continuant à vous concentrer sur le souffle, le sentiment ou la pensée passe naturellement de l'esprit. L'intention n'est pas de le chasser, de le haïr, de s'en inquiéter ou de s'en effrayer. Alors, que devriez-vous faire exactement concernant de telles pensées et sentiments? Reconnaissez simplement leur présence. Par exemple, quand un sentiment de tristesse se fait jour, reconnaissez-le immédiatement: «Un sentiment de tristesse vient de naître en moi». Si le sentiment de tristesse persiste, continuez à reconnaître «Un sentiment de tristesse est toujours en moi». S'il y a une pensée du type "Il est tard mais les voisins font sûrement beaucoup de bruit", reconnaissez qu'elle est née. … L'essentiel est de ne laisser aucun sentiment ou pensée surgir sans le reconnaître avec conscience, comme un gardien de palais conscient de chaque visage qui traverse le couloir avant.
