Le mot chinois "Pu" est souvent traduit par "le bloc non taillé". et fait référence à un état de potentiel pur qui est la condition primordiale de l'esprit avant l'apparition de l'expérience. Le concept taoïste de «Pu» pointe vers une perception sans préjudice, c'est-à-dire au-delà des distinctions dualistes telles que juste / faux, bon / mauvais, noir / blanc, beau / laid. C'est un état d'unité mentale qui place le pratiquant taoïste dans l'alignement du Tao.
Le principe du Pu a eu une connotation politique à certains moments de l’histoire de la Chine. Au cours de la période des Royaumes combattants (485 à 221 av. J.-C.), par exemple, opposés au pilonnage confucianiste d'un gouvernement manipulateur intrusif, représentés par la sculpture élaborée du jade en formes complexes, les premiers taoïstes ont défendu l'idée d'une approche «gouvernemental» avec «bloc de bois non taillé». L'idée de Wu Wei était étroitement liée à celle-ci: une action efficace par le biais de l'inaction. Pour les taoïstes, un bon gouvernement et une vie éthique impliquaient non pas d'exercer la volonté humaine sur soi-même et sur les autres, mais dans l'acquiescement silencieux au pouvoir du Tao.
